mars... que vienne le printemps

Basset entra dans l’appartement, lançant bottes et cape près de la cheminée, elle s’affala sur un fauteuil et écouta regardant dans tous les coins. Il n’y avait que du silence, ce qui ne lui plaisait pas du tout. L’appartement était magnifiquement confortable et bien agencer mais il y manquait quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Ella allait devoir s’habituer a cette solitude pour les prochains jours, le maitre des lieux étant parti se ressourcés chez les moines. Fini les bons petits plats et le lit bien chaud a son arrivé, elle allait devoir survivre a ce nouveau défi que la vie lui réservait. Elle devait se l’avouer, elle appréciait ce nouveau rythme de vie à deux, cette agréable sensation de rentrer et de voir l’être aimer, de ne plus être seule.

Fatigué par une longue journée passer au verger, elle finit par se lever et se dirigea vers le lit, croquant dans une pomme qu’elle avait cueillit plus tôt. Retirant ces vêtements elle regarda le lit fait et vide et soupira. Elle devait trouver un positif pour remplacer ce vide. Elle eu une idée et sourira en sautant dans le lit s’étalant de tout son long roulant dans les couvertures. Une fois bien emmitouflée dans l’édredon elle siffla Noblard pour qu’il l’a rejoigne. Le gros bâtard la regarda d’un air surpris

Allez mon beau fait pas cette tète, viens me rejoindre, je n’arriverai pas a dormir toute seule, mais chut faudra pas le dire a Zarlino.

Elle lui gratouilla derrière les oreilles puis elle le fit monter à la place ou son tendre dormait à l’habitude

Mais attention bas les pattes, pas de léchouille ni de coup de pattes et ne prend pas toute la place.

Elle fini par fermer les yeux souhaitant la bonne nuit a son compagnon de fortune, dirigeant ses derniers instant éveillé à Zarlino qui lui manquait déjà.

La jeune femme arriva en trombe dans l’appartement Son tendre aimé allait revenir et elle devait ranger le désordre qu’elle avait accumulé. Par chance elle n’avait pas touché à la cuisine et avait préféré manger en taverne, évitant de rester trop souvent seule. Elle commença par ranger ses armes qui trainaient sur le pas de la porte puis passa un coup de balai et épousseta les pièces en chantonnant, en s’entendant chanter elle eu souvenirs des charmantes chansons que Zarlino chantait en taverne, ce qui la fit sourire. Elle adorait l’entendre chanter ses ritournelles dépravées. Elle continua de ranger en tentant de se souvenir de la dernière qu’il avait récitée avant son départ. Une fois dans la chambre elle entassa ses vêtements sales dans un coin, demain elle devra aller à la fontaine laver tout ca. Au moins elle aurait quelques chose pour lui faire passer sa journée, ces dernières étaient longues sans l’homme de sa vie.

Après un dernier tour du logis, elle redonna vie au feu dans la cheminée ajoutant quelques buches qui la tiendrait au chaud toute la soirée. Puis elle enfila une des chemises de Zar , alla se lover dans son fauteuil un châle sur les épaules, et révisa les parchemins de ces derniers cours, qui n’avançait pas assez vite a son gout. Elle avait trop dépensé dernièrement pour l’achat de nourriture et elle ne pouvait se permettre de passer ses journées à l’université. Le nez dans la chemise elle fini par s’endormir au son des crépitements du feu laissant tomber sa paperasse, les feuilles s’éparpillant autour d’elle. Dormant d'un someil si profond et agréable qu'elle n'entendit pas Zarlino entrer plus tot que prévu

Zarlino était gelé par le vent froid et humide qui soufflait dehors, lourd d'une pluie à la morsure tranchante. Quand il ouvrit la porte, il se rendit compte que c'était beaucoup mieux rangé et beaucoup plus propre que quand il était parti et qu'une douce chaleur lui réchauffait déjà le visage. Peut être un petit lutin était-il passé par là?

Il enleva son lourd manteau, défit ses bottes, puis tout ce qu'il avait sur lui, s'imprégnant de la chaleur ambiante. Arrivant dans la salle, il trouva Basset endormie, lovée dans le fauteuil, le nez dans son chale. Il vint s'assoir sur ses genoux, nu comme un ver, mais heureux de la douceur accueillante de sa bien aimée.

Basset de retour à Dijon pour quelques jours entra dans l’appartement et frissonna. Malgré que ce serais le printemps dans quelques jours, l’ambiance était des plus glaciale. Elle bourra donc la cheminée d’écorce de petit bois et finalement de quelques buches et alluma le tout. Une fois fait elle se recula de quelques pas et regardât son accomplissement. Juste a voir les flammes grossir a vue d’œil elle avait moins froid. Elle passa près de son fauteuil préféré et glissa sa main sur le dossier. Les souvenirs du retour de Zarlino lui parcouru l’esprit, elle avait adoré son réveil un homme nu sur elle quoi demandé de plus, de plus l’homme qu’elle aimait par-dessus tout. Elle se demanda si Zarlino lui en voudrait qu’elle rapporte le fauteuil a Chalon. Elle l’aimait tant et elle pourrait plus souvent en profiter, elle allait devoir lui écrire a ce sujet. Elle chercha noblard et le trouva déjà étendu de tout son long dans le lit. Elle lui fit un semblant de gros yeux puis lui dit.

Je vois que tu as pris tes aises mon gros. Tu n’a pas honte!! Mais tu as raison une bonne sieste serais la bienvenue. Nous avons fait pas mal de routes dans les derniers jours. Allez fait moi une place, tu semble un peu trop confortable moi aussi je veux en profiter

Elle prit place a coté du cabot en espérant ne pas trop dormir. Elle avait croisé des amis de la Loraine et elle avait bien hâte de boire quelques chopines et découvrir les derniers potins. De plus malgré qu’elle ait décidé de rester à Chalon ses amis d’ici lui manquaient beaucoup. Sa dernière pensé fut encore une fois pour Zarlino elle était fière de sa nouvelle nomination

Basset si enrager qu’elle défonça presque la pauvre porte d’entrée. Elle prit son sac et y lança ses vêtements sans prendre la peine de les plier. Tout en jurant entre ses dents elle ramassa ce qui trainait pour que le tout ressemble à un semblant de propreté. S’arrêtant tout d’un coup elle se redressa et inspira profondément et essaya de se calmer. Elle se demanda pourquoi à chaque fois qu’elle voulait bien faire le tout se retournait contre elle. Tout ce qu’elle voulait c’était protéger les filles de Dijon et voila qu’elle passait pour une menteuse. Et ca c’étais sans compter le retour d’Ella qui lui fessait misère à nouveau complotant avec l’homme de qui tout commençait. Au moins elle avait le support de ses amis mais n’empêche elle lui aurait bien fait sa fête mais mieux valait qu’elle rentre sinon elle n’allait plus répondre d’elle. Loin d’être aussi calme qu’elle l’aurait souhaité elle siffla Noblard et quitta l’appartement en oubliant le fauteuil qu’elle aimait tant.