L'anniversaire

Basset entra dans la cuisine un panier chargé de victuailles. Elle le posa sans délicatesse sur la table tant il était lourd. La jeune femme avait acheté au marché du village tout ce qu’elle avait de besoin pour la ripaille qu’elle préparait en l’honneur de Zarlino. Pain frais, fromages, quelques fruits et légumes accompagnerons le faisan qu’elle allait cuisiner. Elle n’avait pas des dons particuliers pour la cuisine surtout que depuis qu’elle connaissait son tendre elle ne touchait presque plus a une casserole, mais elle savait que si elle ratait le repas il y aurait au moins le dessert qui serait bon. Elle avait quand même tenue pâtisserie quelques temps avec son amie Jo. Et encore s’il n’aimait pas son gâteau d’anniversaire il aurait droit a un deuxième choix mais a l’étage cette fois ci. Celui la elle sait qu’il aimera. Elle se mit donc a la tache regarda a toutes les deux secondes a la fenêtre si Pierre revenait de chez elle avec le cadeau d’anniversaire de Zarlino mais surtout si ce dernier était dans les parages. Son festin n’était pas nécessairement une surprise mais elle ne voulait pas qu’il voit son cadeau avant le temps.

La jeune femme s’affairait a attaqué les pauvre légumes quand elle entendit Pierre l’appeler. Elle sortit la tête par la fenêtre et lui sourit. Le cadeau était magnifique quoiqu’encombrant et Basset indiqua ou Pierre pourrait le cacher en attendant le moment venu

Derrière la forge Pierre, oui oui on n’a pas le choix. Je sais ce n’est pas la meilleure place mais ou veut tu qu’on le cache. Et puis Zarlino ne devrait pas tarder il ne restera pas la longtemps. Merci de m’aider c’est la folie ici dans la cuisine.

Elle referma la fenêtre et s’attaqua à présent au pain qui était beaucoup moins combatif que les légumes. Plaçant le cadavre du pain dans un joli panier elle se demandait si son fêter allait arriver bientôt. Elle n’en pouvait plus de l’attendre et avait grande hâte de pouvoir l’embrasser encore et encore entre deux joyeux anniversaire

Zarlino revenait du marché de la place Saint-Vincent où il avait eu à se fournir de haches à aiguiser. Il passa par la rue des Cochons de Lait, traversa le pont Saint-Laurent.

Dès qu'il posa le pied sur l'île du même nom, où il habitait, sentit des effluves lui caresser les narines. Son appétit, déjà malmené par le régime pain et eau qu'il subissait depuis des semaines, lui fit miroiter mille et un plats délicieux.

Il arriva au coin de sa rue, longea celle-ci, et plus il marchait, plus les parfums se faisaient présents et plus il pouvait en apprécier les saveurs subtiles. Quand enfin il ouvrit la porte de chez lui, une bouffée de fragrances gourmandes l'envahirent.

Je suis rentré! Il y a quelqu'un?

Il alla rapidement déposer ses haches dans la forge puis revint en toute hâte dans la cuisine, curieux de savoir ce qu'il y trouverai qui lui avait tant émoustillé les papilles.

Bass sursauta quand elle entendit Zarlino demander si quelqu’un s’y trouvait. Son niveau d’excitation atteignait son maximum et elle jeta un dernier coup d’œil au festin qu’elle avait élaboré pour son tendre aimé. Elle lui répondit d’un ton taquin :

Euhh!! Non y’a personne mais fait comme chez toi

Puis rigolant un bon coup elle tenta de voir son reflet dans le verre de la fenêtre en espérant qu’il ne restait plus aucune preuve qu’elle avait gouté au glaçage avant l’heure du dessert. Ne voyant pas grand-chose elle abandonna l’idée e et regarda en direction de la forge si son présent était bien dissimuler. Puis s’élança vers le cadre de la porte pour accueillir Zarlino

Zarlino la vit arriver sur lui en trombe. Il l'accueillit en la faisant voler dans ses bras puis en la serrant fort contre lui. Après un baiser délicieusement sucré, il la reposa à terre.

Je suis content de te voir. Je n'avais pas envie d'affuter mes haches tout de suite.

Bass après s’être accroché à lui pour le tourbillon accompagné d’un doux baiser le tira par la chemise, sourire au lèvre et suivi d’un regard aguicheur vers la cuisine ou elle lui présenta son festin.

Il n’y a pas d’affutage de hache dans mon programme aujourd’hui. J’ai prévu se gaver de nourriture, d’alcool et d’amour, et pas nécessairement dans cette ordre. Mais avant de se lancer dans tous ces plaisirs viens dehors je veux t’offrir ton présent il attend d’être donné depuis déjà trop longtemps

Elle se plaça sur la pointe des pieds et l’embrassa avec douceur laissant ses doigts explorer la nuque de son aimé. Puis se reculant elle lui fit signe de le suivre a l’extérieur.

Zarlino ne comprenait pas de quoi parlait Basset, mais aimait beaucoup le programme qu'elle avait concocté. Il la suivit donc docilement, ne pouvant s'empêcher en la suivant de lui caresser les fesses.

Je ne sais pas ce que tu as mijoté, mais ça me donne l'eau à la bouche.

Il l'embrassa dans le cou tout en marchant derrière elle, les bras enlacés autour d'elle.

Bass avait ralentit le pas dès qu’elle avait sentit la main amoureuse de Zarlino sur son postérieur. Se laissant emprisonner dans ses bras elle stoppa net avant de se retourner et plongea son regarde dans le sien. Un long et tendre baiser suivi d’un deuxième plus insistant servit à le faire patienter un peu plus. Se reculant en desserrant son emprise elle lui fit un clin d’œil avant de disparaitre derrière la forge en lui disant :

Ne bouge pas j’en ai pour 2 secondes

Sortant de l’arrière de la forge elle s’arrêta un instant et fit un large sourire à Zarlino
Puis tirant sur les rennes qu’elle avait en main fit apparaitre une magnifique jument. Arrivé a ses cotés elle lui lança d’un ton enjouer et amoureux :

Joyeux anniversaire mon amour. Elle se nomme psyché. C’est une jument de la race d’andalou qui vient d’Espagne. C’est la race préféré des rois, j’ai réussit à l’acheter parce que sa robe n’est pas blanche et donc on dit qu’elle sera trop fougueuse mais je suis sure qu’elle sera docile avec un cavalier comme toi. Il y a longtemps qu’elle attend de pouvoir être monté je ne savais plus quoi faire d’elle la pauvre. J’espère qu’elle te plaira.

Elle lui tendit les rennes avant de déposer un baiser langoureux sur ses lèvres

Zarlino n'en revenait pas. Une Cartujano d'une beauté, d'une robustesse saisissante. Il en fit le tour doucement, la flattant et la regardant sous toutes les angles.

Les formes de cette jument étaient parfaites. Une tête fine et courte, des courbes, une encolure, haute, large et forte, une épaule longue et musclée, les reins courts et puissants, la croupe bien arrondie, légèrement inclinée, le poitrail large et profond. Ses membres étaient fins et solides et ses muscles saillants. Il admirait la finesse de ses pieds et l'ondulation de sa longue crinière. Il n'aurait pu rêver mieux.

Il revint à Basset les yeux émerveillés, plus amoureux que jamais, empli d'un désir intense de la remercier charnellement.